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La promulgation de la loi portant code de la famille a constitué un évènement historique au Royaume du Maroc tant au niveau législatif que sur le plan social.


En effet, le Parlement a adopté à l’unanimité cette loi confirmant ainsi les changements d’orientation politique et socio-économique survenus dans le Royaume depuis l’accession au trône de Sa Majesté le Roi Mohamed VI.

Le nouveau code de la famille formule les droits et les devoirs des composantes de la famille en garantissant l’équilibre dans les rapports entre l’homme et la femme pour renforcer l’idéal familial sur lequel repose la société marocaine. Il contribue ainsi à l’édification des bases démocratiques modernes du Royaume, ouvertes sur notre époque et fidèles à l’identité islamique et aux traditions de solidarité familiale et de cohésion sociale.         

Des mesures ont été prises pour que le nouveau code de la famille soit mis en œuvre dans les meilleures conditions, notamment par le biais d’une justice compétente, indépendante, efficace et équitable. Des campagnes de sensibilisation ont été organisées à travers tout le Royaume et dans la région du Sahara en particulier afin d’assurer une plus large diffusion du texte de loi et sensibiliser les populations sahraouies sur les dispositions qu’il comporte : ce texte n’est pas uniquement un acquis pour la femme mais un cadre général permettant à la famille marocaine et sahraouie en particulier d’évoluer dans la cohésion et l’équilibre.

Dans ce texte, la grande révolution fût l’âge minimum du mariage des jeunes filles revu à la hausse à 18 ans. Il traite également d’autres questions toutes aussi importantes que la majorité au mariage comme :

•    La tutelle de la femme majeure
•    La responsabilité conjointe des deux époux
•    Les contraintes et conditions de la polygamie
•    Les contraintes et conditions de divorce aussi bien pour l’homme que pour la femme
•    Les droits de l’enfant pour la garde et la reconnaissance de sa paternité en cas de mariage non formalisé par un acte
•    Le droit d’héritage du côté de la mère
•    L’équité de la gestion des biens acquis pendant le mariage



Education 

Le problème majeur des femmes dans le Royaume est lié leur éducation. En effet, l’analphabétisme touche en chiffres absolus 7 millions de femmes, soit 2 millions de plus par rapport à 1982, avec un taux qui s’élève à 62%. Les données mentionnées ci-contre révèlent à la fois la progression de l’analphabétisme des femmes en termes d’effectifs,  la discrimination en fonction du genre et la  grande marginalisation des femmes rurales.

Le problème de l’analphabétisme est d’autant plus alarmant qu’il n’épargne pas la tranche d’âge supposée prise en charge par l’enseignement de base.

Ainsi sur 2.500.000 enfants non scolarisés ou déscolarisés âgés de 8 à 16 ans, 58,4% sont des filles, soit près de 1,4 million. La répartition par milieu suit la tendance observée pour leurs aînées puisque parmi ce taux, 45,2% des filles sont rurales contre 13,2% urbaines.  

A ce jour, les taux de scolarisation et de rétention des filles rurales dans l’enseignement fondamental ne dépassent guère 35% les classant ainsi au premier rang des victimes de l’exclusion scolaire.

Dans ce domaine également, la discrimination s’opère à leur égard puisqu’elles ne constituent que 27,6% des bénéficiaires du préscolaire coranique, 37,2% des effectifs du premier cycle de l’enseignement fondamental et 28,3% du second cycle de cet enseignement.  

Une des principales caractéristiques des contenus des manuels scolaires et d’alphabétisation réside dans leur forte charge sexiste qui dévalorise les femmes. Outre la faible présence des personnages féminins, ces manuels s’ingénient à présenter les hommes et les femmes en différenciant leurs caractéristiques individuelles et leurs rôles familiaux et sociaux. Les femmes se trouvent ainsi réduites à n’avoir que des qualités de cœur, à ne se mouvoir que dans l’espace domestique où elles ne sont qu’épouses et mères, et à n’exister que par et pour les autres. Ces images sont présentées avec une telle simplicité qu’elles apparaissent comme étant la normalité à intégrer.  

Les femmes de la région du Sahara comme dans tout le Royaume bénéficient chaque année de plusieurs programmes de sensibilisation et de formation pour les aider à réussir leur développement personnel et celui de leur famille.

Des campagnes et des actions pilotes en matière d’alphabétisation et de sensibilisation des femmes adultes sont menées par différents départements ministériels.  

Une “nouvelle stratégie d’alphabétisation au Maroc” a été annoncée publiquement en septembre 1998 sous le signe d’une augmentation des effectifs à alphabétiser, d’une meilleure efficacité du système et d’une réforme profonde des méthodes.

Cette stratégie qui dresse un bilan critique des performances enregistrées par le passé, démontre, chiffres à l’appui, l’importance particulière de l’alphabétisation des femmes, se fixe comme objectif de ramener le taux global d’analphabétisme à moins de 25% à l’horizon 2010 avec 500.000 bénéficiaires par an en rythme de croisière.

Un programme de “développement des compétences de base des salariés en entreprises” est mis en place en incluant les femmes, et des interventions dont devraient bénéficier les femmes non salariées sont négociées avec les partenaires gouvernementaux et les ONGs. 

Le Ministère de l’Éducation nationale, qui se limitait auparavant à contribuer aux campagnes d’alphabétisation menées par d’autres départements, s’est lancé depuis mai 1997 dans la prise en charge des enfants non scolarisés ou déscolarisés par le biais du Programme d’Éducation Non Formelle.

Ce programme, qui constitue une innovation en rupture avec les pratiques habituelles, se fixe comme objectifs de contribuer à l’éradication progressive de l’analphabétisme et l’insertion ou la réinsertion des enfants de 8 à 16 ans dans les structures du système formel d’enseignement, de la formation professionnelle ou dans la vie active.

Pour ce faire, l’encadrement est confié à de jeunes diplômés chômeurs indemnisés, et des ONGs , assumant dans le cadre du partenariat, la gestion et la réalisation de ce programme. 

Dans le cadre de la promotion de la scolarisation en milieu rural, le département de l'éducation nationale a mis en place de  nombreux projets durant les dix dernières années avant d’annoncer, récemment, l’objectif de la  généralisation du premier cycle de l’Enseignement Fondamental pour l’échéance 2002 et du second cycle de cet enseignement pour 2008.

Cet objectif prévoit un taux d’accroissement qui dépasse l’hypothèse tendancielle et fait état d’un effort supplémentaire à déployer en faveur des filles.

Parallèlement aux énergies et potentialités mises au service de l’éducation de femmes par les  pouvoirs publics, deux points forts sont à signaler :

  • la dynamique enclenchée par la société civile, de façon autonome ou dans le cadre de partenariats, contribue actuellement non seulement à promouvoir l’éducation des femmes mais, également, à redimensionner la citoyenneté comme participation active, généreuse et bénévole au développement du pays;
  • l’intervention de nombreux organismes et agences de coopération multilatérale et bilatérale au Maroc se caractérise tout particulièrement par le soutien apporté aux projets de scolarisation et d’alphabétisation des femmes en milieu rural et périurbain.
Le dernier atout consiste en un important projet de “promotion des principes et concepts de droits humains, dont le concept d’égalité, à travers les circulaires de l’enseignement fondamental et secondaire” initié par plusieurs départements ministériels depuis décembre 1994, date de signature d’un accord devant aboutir à ce que les apprenants acquièrent les concepts fondateurs des droits de l’homme ainsi que les attitudes et comportements qui traduisent leur adhésion.

L'ensemble des programmes précités sont financés soit du budget de l’Etat soit par des organisations non-gouvernementales appuyées par des institutions nationales et internationales (UAF, USAID…). 



Programmes liés à la santé de reproduction 


Des programmes nationaux et régionaux bien structurés gèrent la planification familiale, la maternité sans risque et les Infections Sexuellement Transmissibles dont le Sida. Ils ont été initiés dans le but d’informer, d’éduquer et enfin de communiquer avec la population.

Ces programmes sont financés en partie du budget de l’Etat mais la part du lion revient à l’aide financière des organismes internationaux et de la coopération bilatérale et multilatérale.

Grâce à l’action du Programme National de la Planification Familiale, une amélioration nette de la prévalence contraceptive a été atteinte (58.8% en 1997 contre 19% en 1979/80). Cette amélioration reste, cependant, insuffisante dans le milieu rural.
 
S’agissant de la maternité sans risque, les différents taux d’évaluation de la prestation des services ont enregistré une amélioration nette (consultations prénatales: 42% en 1993/97 contre 27% en 1987; assistance à l’accouchement: 43% en 1993/97 contre 26% en 1987).

La mortalité maternelle a connu une baisse relativement importante : elle est passée de 332 décès pour 100.000 naissances vivantes en 1992 à 228 cas en 1997, mais elle reste encore élevée en milieu rural (307 décès). Elle survient suite à des complications de la grossesse avant, au cours et après l’accouchement. Elle reflète parfaitement le déficit au niveau de la qualité des soins, de l’assistance médicale et de la prise en charge.  

En dépit du fait que les structures de maternité existantes ne sont pas suffisantes pour prendre en charge tous les accouchements, elles sont paradoxalement sous-exploitées à cause des réticences des femmes à accoucher à l’hôpital (mauvais accueil, rumeurs sur l’inéluctabilité de la césarienne et des points de suture, faible féminisation du personnel médical et paramédical particulièrement en milieu rural). 

Le Programme National de Lutte contre les IST/SIDA a déployé d’importants efforts dans le domaine de la formation, du suivi et de la surveillance épidémiologique, de la prise en charge des infections sexuellement transmissibles, de la sécurité du sang et de ses dérivés, de l’information, l’éducation et la communication, le renforcement de l’implication de la société civile et des autres acteurs sociaux.

Les maladies sexuellement transmissibles représentent un véritable problème de santé publique avec une estimation de 600.000 nouveaux cas par an. Les  problèmes de la prise en charge se posent avec acuité avec un taux d’automédication dépassant 50%. L’adolescence, l’éducation sexuelle des jeunes sont des thèmes qui ne sont pas abordés dans le cadre d’un plan d’action spécifique.
 
Les autres volets ne sont pas traités dans le cadre d’un programme spécifique (stérilité, ménopause, cancers génitaux). L’avortement clandestin, la violence contre les femmes, sont des problèmes qui émergent de plus en plus.

A part des initiatives encore timides de la part de quelques ONGs, la prise en charge psychosociale est absente. Les textes en vigueur n’offrent guère le cadre juridique adéquat pour protéger les femmes et rendre justice aux victimes.

Les campagnes de sensibilisation ont revêtu, jusqu’à présent, un caractère ponctuel; conçues au niveau central et mal adaptées aux différences régionales. Certains réseaux structurés et ayant une couverture au niveau du Royaume ne sont pas suffisamment exploités (les pharmacies, les centres de planification familiale, etc.).

Les ONGs pourraient non seulement participer aux campagnes de sensibilisation, mais aussi apporter un appui psychologique, social et matériel aux malades et aux groupes vulnérables. L’information, l’éducation et la communication pourraient prendre une part plus importante. La télévision et la radio participent de façon insuffisante à la sensibilisation de la population. La diffusion des spots coûte très cher. D'autres problèmes sont a noter :

  • En dépit des progrès réalisés dans le cadre des IST/SIDA, la démarche nationale est confrontée à des obstacles socio-culturels et voit l’accès aux groupes vulnérables (jeunes, professionnel (le)s du sexe, migrants, personnes atteintes du VIH/SIDA difficile;
  • L’inadéquation de l’IEC souvent ponctuelle et centralisée;
  • L’absence de gestion rationnelle de la documentation, sa faible disponibilité et absence de coordination et d’échange d’informations;
  • L’absence de structure qui soit à la fois unique et décentralisée avec des prérogatives claires permettant une coordination et intégration optimale des différents volets de la SR.

Une réelle volonté politique est manifestée par le gouvernement marocain pour l’amélioration de  la situation dans le domaine de la santé de la reproduction ou du moins dans certains de ses  volets : maternité sans risque, planification familiale et IST/SIDA.

Cette volonté a été concrétisée par l’adoption par le Maroc du programme d’action de la CIPD (Conférence Internationale sur la Population et le Développement) .

Le programme de  planification familiale est le plus ancien parmi ces programmes. Grâce au programme de  planification familiale, le taux de prévalence contraceptive est passé de 19% en 79/80 à 58,8% en 1997. Ce dernier taux est de 65,8% en milieu urbain et de 50,7% dans le rural. Il varie selon le profil socio-éducatif et il est assez fortement corrélé avec le niveau de dépenses des ménages.

Le programme dispose d’un vaste réseau de prestation des services et qui peut, en apportant certains changements, englober les différents volets de la santé de la reproduction.

Dans le  domaine de la maternité sans risques et selon les résultats de l’enquête PAPCHILD réalisée durant la période 93-97, le taux de consultations prénatales, soit auprès d’un médecin, soit auprès d’une infirmière ou d’une sage femme est de 42% (contre 27% en 1987) dont 69% en milieu urbain et 20% dans le rural.

S’agissant de l’assistance à l’accouchement, 45,6% des naissances survenues au cours de la période 93/97 ont été assistées par un personnel qualifié. Ce taux était de 26% en 1987. La mortalité maternelle a connu une baisse relativement importante. Elle est passée de 332 décès maternels pour 100.000 naissances vivantes selon l’ENSP II à 228 cas selon l’enquête PAPCHILD.

Le gouvernement marocain manifeste une volonté et un grand engagement à réduire la mortalité maternelle. Un effort est accompli dans la formation du personnel médical et paramédical et par l’amélioration des prestations des services.  

Mis en place en 1988, le Programme National de Lutte contre les IST/SIDA a accompli un travail  important dans le domaine de la surveillance épidémiologique par la mise en place d’un système de collecte de données, la création des postes de surveillance et par la sécurisation du sang de  transfusion depuis 1990.

La prise en charge des cas de SIDA est jusqu’à présent assurée. Pour le traitement des IST, l’introduction de l’approche syndromique par la prise en charge de la part des médecins généralistes des patients est un atout majeur dans le but de réduire la prévalence des IST.

La formation a reçu une attention particulière. Elle a compris différents séminaires organisés au profit du personnel médical et paramédical, des pharmaciens, des enseignants et  autres.

L’implication des autres départements ministériels, des journalistes et de la société  civile est une activité importante du programme.


Avortement clandestin

Malgré la sévérité des sanctions, la pratique de l’avortement clandestin existe au Maroc. Faute  de données chiffrées, cette affirmation est basée sur les pratiques quasi quotidiennes de femmes contraintes, pour des raisons sociales et économiques, à y avoir recours.


Violence à l'égard des femmes

La violence contre la femme est un domaine où la discrimination à l’égard de la femme est la plus frappante. Considérée comme un sujet tabou, il y a seulement quelques années, la violence à l’encontre des femmes fait l’objet actuellement de plusieurs initiatives de dénonciation, de  sensibilisation et d’actions de la part du gouvernement. Une campagne nationale de sensibilisation à ce phénomène a été entreprise en 1998, en étroite collaboration entre le ministère chargé de la condition de la femme et les ONGs et dont le but a été de briser le silence autour de la violence faite aux femmes.

De même qu'en 2001, ce département a engagé un processus d’élaboration et de mise en oeuvre d’une stratégie nationale de lutte contre la violence à l’égard des femmes en collaboration avec un ensemble d’acteurs concernés par la question. Cette action s’est inscrite dans le projet cadre «Genre et Développement » appuyé par le FNUAP, l’UNIFEM et le PNUD et le gouvernement Italien.

A cela s’ajoute la mobilisation des ONGs en vue de proposer les réformes juridiques et pénales qui s’imposent pour combattre ce problème et leurs initiatives à travers la création des centres d’écoute et d’assistance juridique pour la prise en charge des victimes.


Intégration des femmes au développement 

La participation des femmes sur le marché du travail constitue une donnée nouvelle et  irréversible. Dans la fonction publique, et même si le processus reste lent et inéquitable, il  n’est plus choquant de voir des femmes diriger des hommes. L’apparition des femmes entrepreneurs au Maroc mérite aussi d’être soulignée car cette profession constitue un espace privilégié de prise de décision, d’autorité et de responsabilité.

S’il n’existe pas au niveau national d’informations sur les entreprises féminines du formel, une première estimation a été calculée sur le pourcentage des femmes directeurs : il varie, selon les tranches de chiffre d’affaires, de  1 à 4,5% et concerne des secteurs variés, non spécifiquement féminins.
 
Depuis le milieu des années 90, la lutte contre la pauvreté est devenue une “question  prioritaire” au niveau national. Cette volonté a été réitérée par l’actuel gouvernement et s’est  traduite par le lancement de plusieurs campagnes de sensibilisation depuis 1998.

De nombreux  projets ont vu le jour dans le rural, l’urbain et le périurbain et gagneraient à se fixer comme objectif prioritaire la réduction de la disparité face à la pauvreté humaine, tant au niveau du genre qu’au niveau de l’espace.

Le gouvernement marocain a changé d’attitude par rapport à la formation informelle des filles. La part des filles qui intègrent le système de la formation professionnelle s’est accrue régulièrement. Des filières sont nouvellement investies par les  filles, ce qui constitue un facteur de réduction des disparités et une transformation potentielle de la division sociale et sexuelle du travail, même si l’insertion des lauréates reste difficile  et inéquitable.


Activités Génératrices de Revenus (AGR) 


Dans le domaine des activités génératrices de revenus mais aussi des micro et petites entreprises féminines, y compris de l’informel, une évolution certes lente est amorcée avec une timide rupture des approches d’assistanat. Ce changement d’attitude concernant la capacité des femmes à entreprendre et à générer des revenus est apparent à plusieurs niveaux : nouvelle démarche en matière de prospection des besoins de financement des femmes rurales (Caisse Nationale de Crédit Agricole) et place des femmes dans les programmes de micro-crédits; développement de programmes de formation, de montage de projets et appui aux activités génératrices de revenus (AGR) ou aux micro entreprises féminines. 

Les encouragements aux AGR développées par les femmes se sont multipliés sous plusieurs formes : micro-projets, coopératives, programmes de formation, assistance et micro-crédit, dans le rural comme dans le périurbain. Les intervenants sont aussi diversifiés que nombreux : le Ministère de la Jeunesse et des Sports, l’Office de Développement des Coopératives (ODECO), le Ministère de l’Agriculture (à travers les vulgarisatrices agricoles), les ONGs féminines, les ONGs de développement et les organismes internationaux. Les AGR sont souvent pris comme point de départ dans le cadre d’une démarche qui se veut intégrées : amélioration des revenus, alphabétisation et formation des femmes, planning familial,… etc.  

Cependant, plusieurs facteurs maintiennent les activités génératrices de revenus développées par les femmes dans un cercle vicieux d’activités faiblement rémunératrices. Du côté des femmes, les principales contraintes concernent : la faiblesse du capital initial, l’impossibilité d’augmenter le fonds de roulement, la dépendance par rapport aux moyens de transport, le difficile accès des femmes au marché, proche mais souvent éloigné, les contraintes de temps disponible (garde des enfants, fontaine publique), l’analphabétisme des femmes et l’absence de formation de base en matière de gestion,…etc.  

Plusieurs évaluations ou recherches montrent que ces micro-projets sont confrontés à des problèmes d’approche. Les contraintes sont en fait de trois ordres :

  • une réflexion insuffisante sur les objectifs qui veulent être atteints à travers le projet et une faible exigence d’évaluation;
  • le projet d’AGR est souvent conçu et organisé sous l’initiative des institutions, de façon parfois trop stricte et sans concertation réelle avec les femmes elles-mêmes, ce qui explique certains phénomènes de désaffection des bénéficiaires;
  • enfin, les projets semblent rarement “rentables” et ne parviennent pas à assumer leurs charges de fonctionnement. En fait, les projets sont souvent conçus comme des projets de formation plus que comme des projets de production et sont marqués par une attitude d’assistanat trop répandue qui engendre des effets pervers.

Les acquis sont incontestables en matière de formation professionnelle et de développement des ressources humaines au féminin mais des disparités nettes se maintiennent. Deux types de formation professionnelle cohabitent pour les filles, comme pour les garçons: une formation “innovante” et performante, avec un niveau de qualification élevé et dans le cadre de secteurs nouveaux pour les filles et une formation “traditionnelle”, peu performante, à niveau de qualification faible et dans des secteurs traditionnellement féminins.  

Certains départements formateurs privilégient la formation traditionnelle (Jeunesse et Sports, Haut Commissariat aux anciens résistants, Artisanat, Entraide Nationale, Chambres professionnelles, Emploi et Affaires sociales).

D’autres départements dispensent une formation qui marque une rupture dans la vision des compétences féminines (OFPPT, Education Nationale, Agriculture, Travaux publics,..).


Les tableaux suivants présentent le nombre de foyers pour femmes dans la région du Sahara :


Province de Laâyoune

Centre

Capacité d'accueil

Services disponibles (nombre pris en charge)

Coupe-couture

Coiffure

Alphabétisation

Garderie pour enfants

CEF Colombia

300

191

44

30

34

CEF Karssitou

150

En cours de rénovation

 

20

00

CEF My Rachid 1

 150

20

38

CEF My Rachid 2

 50

33

20

CEF Khat Ramla

150

62

80

59

CEF Boukraa

50

29

37

 

CEF Complexe El Wahda  300  71 68  30 
CEF Hay Al Kassam 1  100  En cours de rénovation  30 
CEF Hay Al Kassam 2  120  10  34  05 
CEF Hay El Matar  50  10  32 
CEF Hay Taaoune  100  En nécessité de rénovation 
CEF Hay El Farah  150  89  24 
CEF Foum Elouad  100 110  64  21 
CEF Plage 80 27 - 60 -
CEF Daoura 80 En nécessité de rénovation - - -
CEF Tarfaya 1 50 39 - 34 -
CEF Tarfaya 2 200 19 - - 74
CEF TAH 60 14 - 26 -
CEF Akhfanir 60 29 - 30 27
CEF Prison Civile - 90 - - -



Province de Dakhla

Centre

Capacité d'accueil

Services disponibles (nombre pris en charge)

Coupe-couture

Coiffure

Alphabétisation

Garderie pour enfants

 Centre d'Education et de Formation  OUHOUD

 500

 

 -

  14

 90

 

 -

Dar  Almouaten ELQODS

 1 000

 80

 

 -

 120

  61

Dar Almouaten SALAM

 500

 

 -

 

 -

  225

 100

Centre d'Education et de Formation

 300

 34

 

 -

 19
 128



Province de Smara

Centre

Capacité d'accueil

Services disponibles (nombre pris en charge)

Coupe-couture

Coiffure

Alphabétisation

Garderie pour enfants

Foyer féminin

60

60

60

Garderie d'enfants

120

120

Formation professionnelle Artisanat

120

60

30

CEF Smara 1

90

30

29

17

CEF Smara 2

195

75

47

36

CEF Hay Tan-Tan

85

34

32

27

CEF Coiffure 46 - 32 - -
CEF Rbieb 100 50 12 28 54
Dar Al Mouatene 120 - - 37 -
CEF Art ménager* 75 75 75 75 -
(*) : Ce dernier centre comprend plusieurs autres activités



Province de Boujdour

Centre

Capacité d'accueil

Services disponibles (nombre pris en charge)

Coupe-couture

Coiffure

Alphabétisation

Garderie pour enfants

 Dar Al Mouatine

 120

80

-

40

 Centre de Formation 1

 350

100

166

84

Centre de Formation 2

 90

90



Province d'Aousserd

Centre

Capacité d'accueil

Services disponibles (nombre pris en charge)

Coupe-couture

Coiffure

Alphabétisation

Garderie pour enfants

2 centres pour femmes

200

 

 

   

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