Ces infrastructures étaient presque inexistantes dans les zones urbaines et totalement manquantes dans les zones périurbaines et rurales de la région du Sahara.

Le département en charge de la jeunesse et des sports a joué un rôle important dans la valorisation du secteur par l’entremise de plusieurs réalisations sportives, éducatives et culturelles destinées aux enfants et aux jeunes sahraouis, ainsi qu’une démarche participative impliquant aussi bien les encadrements éducatifs et sportifs que la population locale. Cette approche a permis l’émergence d’une élite intellectuelle et sportive qui a représenté le Royaume du Maroc dans plusieurs événements et compétitions organisées à l'échelle nationale et internationale.

A l’instar des actions entreprises dans tout le royaume, des réunions de sensibilisation ainsi que des sessions de formation sont régulièrement tenues avec les jeunes sahraouis dans les maisons de jeunesse. Ces sessions ont pour vocation de développer un esprit sportif saint pour permettre aux jeunes de participer à l’édification d’une société marocaine responsable, ouverte, compacte et basée sur des valeurs citoyennes nationales et universelles.

Ces espaces de jeunesse sont également fréquentés par des associations non gouvernementales qui participent également à l’encadrement des jeunes dans le cadre de la politique nationale de développement humain (INDH).

Comme partout ailleurs dans le Royaume, plusieurs programmes d’animation sont organisés annuellement dans la région du Sahara en faveur des jeunes. Il s’agit principalement de (d’) :

L’objectif en est d’attirer le plus grand nombre de jeunes afin de les faire bénéficier des différents programmes d’animation allant des cours de soutien aux programmes d’alphabétisation en passant par les ateliers culturels et les manifestations sportives.

L’ensemble de ces activités est résumé dans ce qui suit :

Plusieurs équipements sportifs et éducatifs ont été ainsi mis en place : tables et chaises, machines de coutures, machines de tissage, tables de ping-pong, matériel de projection de cinéma, jeux de société, jeux pour enfants, matériels sportifs pour le football, le basketball, le handball, le volleyball ainsi que des tenues sportives.

D’autre part et en collaboration avec les autorités locales, plusieurs infrastructures sportives ont été réalisées, des terrains sportifs ainsi que des espaces pour les jeunes.   


Centres d'accueil

Les centres d’accueil ont pour vocation d’abriter les organisations nationales et internationales de jeunes. La région de Laâyoune-Boujdour-Sakia el Hamra a connu la création de trois (3) centres d’accueil d’une capacité de cent vingt (120) lits. A nos jours, plus de huit mille (8000) jeunes ont bénéficié de ces infrastructures dans le cadre de manifestations culturelles et sportives ou d’échange de visites.

 

La colonie de vacance est un axe d’éducation et d’encadrement important dans le programme d’animation national du département de la jeunesse et des sports. Grâce aux centres d'hébergement installés dans la région du Sahara, les enfants des quatre coins du royaume bénéficient, régulièrement et pendant leurs vacances scolaires, de programmes de développement personnel, de cours civiques et d’entrainements sportifs. Ils suivent également des cours de soutien scolaire ainsi que des cours d’informatique.

Plus de quarante trois mille (43.000) enfants ont bénéficié de ce programme de camping.
La région du Sahara dispose de six (6) centres d'hébergement : un camping fixe à Laâyoune et cinq (5) autres campings mobiles dans les villes de Smara, Guelmim, Tan-Tan, Tata et Assa Zag.

Ils sont de quatre (4) répartis sur les provinces de Laâyoune, Boujdour, Tan-Tan et Tata. Ces centres sont destinés aux enfants âgés entre six (6) et quinze (15) ans. Ils y bénéficient de plusieurs activités leur favorisant l’accès à la connaissance et leur permettant le développement de tous leurs sens. L’objectif de cette approche éducative est d’intégrer les enfants dans la communauté dès leur jeune âge pour leur faire éviter le danger de la rue et de la délinquance. Depuis leur réalisation, plus de deux cent mille (200.000) enfants ont bénéficié de ces centres pour enfants.

Le Royaume du Maroc dispose d’une grande expérience dans la gestion et la lutte contre la délinquance juvénile grâce à des moyens éducatifs élaborés et un encadrement préventif permettant la réintégration des mineurs dans la société.

La région du Sahara ne dispose pas de centres pour enfants en difficulté à cause de l’absence totale de délinquance juvénile. La raison en est que le conservatisme de la structure sociale sahraouie est tellement ancré qu’il se reflète dans l’éducation des enfants et des jeunes sahraouis. Leur comportement est assujetti au respect de la famille, de la communauté et d’autrui de manière générale. A cela s’ajoute l’implication de la grande famille dans la résolution des conflits pouvant surgir entre les parents et leurs enfants.

C’est la raison pour laquelle le département de la jeunesse et des sports a favorisé les campagnes de prévention et le travail dans l’environnement normal de vie quotidienne pour accompagner le développement des enfants sahraouis et leur ouverture sur le monde des adultes.



Environnement normal de vie pour les enfants

Dans le cadre de ce programme, des services éducatifs et sociaux sont fournis aux mineurs ayant été soumis à la liberté surveillée ou ayant bénéficié des services des centres pour enfants en difficulté. Un accompagnement leur est fourni afin de les aider à réintégrer l’environnement familial et social et à assumer les difficultés de la vie quotidienne.

Le programme d’intégration dans l’environnement normal de vie comprend deux sous-programmes :

Liberté surveillée : C’est un programme éducatif que les mineurs suivent après une décision judiciaire soumise aux articles des dispositions pénales n° 471, 481 et de 496 à 500, survenu après leur comparution devant un tribunal. Le but de ce programme est avant tout éducatif. Les mineurs y sont accompagnés par des délégués désignés ou volontaires afin de les aider à réintégrer la vie sociale normale.
Les mineurs passent par deux phases. La première consiste en l’expérimentation du programme sur le mineur pour constater son effet pendant un à trois mois. Lors de la seconde phase et selon l’impact de la première phase du programme, le mineur est accompagné par des éducateurs afin de l’aider à réintégrer la famille et la société dans les meilleures conditions.

Encadrement post-centre : Lorsque les mineurs quittent les centres de protection des jeunes, ils suivent un encadrement post-centre afin de renforcer la stabilité du mineur dans son milieu familial ou social et l’aider à appréhender les éventuels problèmes de la vie quotidienne. 

Il faut savoir que lorsque le mineur tombe dans la délinquance et lorsqu’il suit les programmes d’éducation et de réintégration dans l’environnement normal de vie, les éducateurs prennent en charge la recherche d’indices familiaux pouvant renseigner sur les raisons de sa délinquance. Ces recherches permettent de constituer une base de connaissance des cas de délinquance et de la bonne approche à suivre pour l’encadrement.
Le nombre de mineurs ayant bénéficié de l’encadrement éducatif en vue d’une réintégration à un environnement normal de vie est de mille huit cent vingt sept (1.827) mineurs.      


Le tableau suivant présente un récapitulatif des centres pour enfants dans la région du Sahara :

Région	Nombre de centres pour enfants	Capacité d'accueil	Activité(s)
Dakhla
Boujdour	02	290	Club pour enfants / Garderie
Laâyoune	01	-	Echecs, Ping-pong, Bibliothèque, Lecture, Informatique, Matinée éducative, Marionnettes, Dessin, Concours culturels...
Smara	04	120	Initiation à l'apprentissage
Aousserd	02	200	Garderie d'enfants / Formation professionnelle pour femmes

Activités pour femmes

L’encadrement féminin du département de la jeunesse et des sports a participé au développement des services éducatifs et sportifs dans la région du Sahara depuis son retour à la mère patrie. Ces services sont destinés aux enfants et jeunes filles ainsi qu’aux femmes sahraouies.



En termes d'infrastructures

L’accent a été mis sur la réalisation des établissements d’accueil de la petite enfance, des mamans en difficulté et des centres de qualification professionnelle destinés aux femmes. Ces établissements ont participé et participe de nos jours au développement des femmes sahraouies. Leur nombre ne cesse d’augmenter. Il est actuellement de vingt huit (28) établissements.         


En termes d'encadrement

Le département de la jeunesse et des sports a recruté plusieurs femmes sahraouies à des postes d’encadrement. Elles bénéficient chaque année de sessions de formation continue dans les domaines éducatifs destinés à la petite enfance et aux analphabètes. Elles suivent également des formations dans les centres de qualification professionnelle.
Le nombre de cadres spécialisés dans les activités féminines dans la région du Sahara est de cent et un (101) cadres.



En termes d'activités et de programmes

Initiation professionnelle et programme de sensibilisation
Plusieurs activités sont destinées aux jeunes filles et femmes de différents âges et niveaux scolaires (analphabètes, niveaux primaire, secondaire ou universitaire). Elles comprennent des cours théoriques sur l’éducation civique, des programmes de lutte contre l’analphabétisme, des sessions de sensibilisation sur les nouveaux codes la famille et du travail…L’aspect pratique concerne les travaux manuels liés au textile (tissage, couture, broderie) et aux travaux ménagers. L’objectif de ces sessions de formation est de permettre aux femmes et jeunes filles d’acquérir les compétences nécessaires à leur insertion dans la vie socio-économique du pays.
Le nombre de femmes et jeunes filles ayant bénéficiées de ces programmes dans la région du Sahara pendant ces dix dernières années dépasse les dix sept mille (17.991).

Programmes d'alphabétisation
Ce programme a été organisé selon trois (3) phases : initiation, apprentissage et suivi. Le nombre de jeunes filles et femmes ayant bénéficié de ce programme dépasse les quatre mille bénéficiaires (4.256).

Coopératives de services et petits projets économiques
L’objectif de ces initiatives est de permettre aux femmes sahraouies de bénéficier d’une formation et d’un accompagnement pour l’apprentissage du travail en équipe pour améliorer leur niveau de vie et sécuriser leur gagne-pain.
Le nombre de jeunes filles et femmes ayant bénéficié de ces initiatives dépasse les cent quarante mille bénéficiaires (144.686).

Formation professionnelle
Le secteur de la formation professionnelle a connu un développement continu depuis le retour de la région du Sahara à la mère patrie. A Laâyoune par exemple, deux centres de qualification professionnelle spécialisés ont vu le jour dans le modélisme, la couture, la coiffure et les technologies de l’information
Le nombre de bénéficiaires pour les dix dernières années dépasse les mille et cent jeunes filles et femmes (1.192).

Activités liées à la petite enfance
Les garderies pour enfants ont été développées dans la région du Sahara. Elles ont permis d’abriter les enfants âgés entre trois (3) et six (6) ans.
Le nombre d’enfants ayant bénéficié de ces garderies pour enfants s’élève à plus de soixante dix huit mille enfants (78.991).

A ces activités institutionnelles s'ajoutent d'autres activités non institutionnelles :

Campagnes de sensibilisation
Le département de la jeunesse et des sports a organisé plusieurs campagnes de sensibilisation pour le compte des femmes sahraouies. Ces campagnes ont abordé plusieurs sujets de société comme la santé de manière générale, la santé alimentaire, la protection de l’environnement, la gestion des naissances, les droits des femmes…
Le nombre de bénéficiaires ayant profité de ces campagnes dépasse les deux cent quinze mille jeunes filles et femmes (215.396) et soixante dix mille garçons et filles (70.710).

Unités mobiles de sensibilisation et de formation
Ces unités mobiles se déplacent dans les zones rurales ainsi que les zones éloignées de la région du Sahara qui ne disposent pas d’infrastructures destinées aux femmes et aux enfants. Le nombre de femmes ayant bénéficié des activités de ces unités dépasse les trente mille (30.809) femmes, jeunes filles et enfants.

Actions et manifestations
Plusieurs manifestations et formations sont régulièrement organisées pour le compte des agents et cadres évoluant dans le domaine de la femme et de l’enfance dans la région du Sahara. Parmi ces manifestations, on peut citer :

• Organisation de festivités de commémoration du jour international de la femme
• Organisation de sessions de formation sur la gestion administrative, financière et technique des établissements en charge des affaires féminines
• Organisation de sessions de formation et de sensibilisation sur la procréation et la gestion des naissances
• Organisation de sessions de formation sur les techniques nouvelles de culture des roses
• Participation à des salons nationaux et internationaux des affaires féminines

Le tableau suivant présente un récapitulatif des centres pour femmes dans la région du Sahara :

Région	Nombre de centres pour femmes	Capacité d'accueil	Activité(s)
Dakhla
Boujdour	01	150	Couture, broderie, cuisine, alphabétisation et animations diverses
Laâyoune
Smara	02	60	Lutte contre l'analphabétisme Broderie manuelle et mécanique Couture traditionnelle Activités de sensibilisation
Aousserd	02	200	Garderie d'enfants / formation professionnelle pour femmes