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|Le 8e round des pourparlers informels sur le Sahara aura lieu en juillet

M. Fassi Fihri : le Maroc a rempli ses obligations en matière des droits de l'Homme contrairement aux autres parties

M. Christopher Ross, Envoyé personnel du Secrétaire général de l'ONU, a annoncé, mardi,  à l'issue du 7ème round des pourparlers que Le 8ème round des pourparlers informels sur le Sahara aura lieu pendant la deuxième quinzaine du mois de juillet prochain à Manhasset (près de New York).



"Tout comme à l'occasion des précédentes réunions informelles, les discussions ont eu lieu dans une atmosphère d'engagement sérieux, de franchise et de respect mutuel", a souligné M. Ross.

Il a indiqué que les parties ont passé en revue la dernière résolution (1979) du Conseil de sécurité de l'ONU sur la situation au Sahara et en particulier, les éléments nouveaux inclus dans cette résolution, précisant qu'elles ont souligné le "rôle central du processus de négociation et discuté des nouvelles idées énoncées par le Secrétaire général" dans son dernier rapport à l'Organe exécutif en avril dernier et endossées par ce dernier.

Afin de trouver une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable, dans le cadre d'arrangements conformes aux buts et principes énoncés dans la Charte des Nations unies, les deux parties ont poursuivi l'approfondissement des discussions.

"A la fin de la réunion, chaque partie a continué à rejeter la proposition de l'autre comme base unique des négociations à venir", a ajouté M. Ross.

L'Envoyé personnel du Secrétaire général a, de même, indiqué que comme convenu à Malte, les parties ont également entamé une discussion sur la manière d'aborder les sujets de discussion agréés, à savoir les ressources naturelles et le déminage.

En ce qui concerne les mesures de confiance, les parties et les pays voisins ont confirmé notamment leur soutien à la mise en œuvre ordonnée du programme d'action de 2004 et des visites familiales, a conclu l'Envoyé personnel du Secrétaire général.

Pour sa part, le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération, M. Taib Fassi Fihri, a réaffirmé que le Maroc a "rempli ses obligations" en matière des droits de l'Homme contrairement aux autres parties, qui font preuve de "fortes tergiversations" devant les leurs.

"Le Maroc a rempli ses obligations et il en a été félicité. Par contre, c'est le trou noir par rapport aux obligations qui sont attendues de l'Algérie et du Polisario pour la mise en œuvre du recensement et de l'enregistrement des populations séquestrées" dans les camps de Tindouf, en Algérie, a souligné le ministre.

"Tout réfugié où qu'il soit, demande, exige et a le droit d'être enregistré et de détenir une carte du HCR qui l'identifie et à partir de cette carte pouvoir bénéficier d'une interview individuelle pour faire prévaloir le retour possible à la Mère Patrie", a expliqué le ministre.

"La situation à Tindouf n'est plus tolérée, ni tolérable. On ne peut plus au 21è siècle, à l'heure où les populations arabes qui étaient prises dans des étaux de dictatures diverses se libèrent, qu'on puisse maintenir encore sous un étau et séquestrer une population éduquée, formatée et idéologiquement marquée par la pensée unique", a-t-il déploré.

Le ministre a déploré que ce droit (d'enregistrement) "n'a jamais été acquis", ajoutant qu'aujourd'hui, le Maroc se "félicite que pour la première fois, la résolution du Conseil de sécurité de l'ONU évoque avec insistance l'obligation de l'Algérie à autoriser la réalisation de cet enregistrement".

Ce droit d'enregistrement a depuis toujours été une revendication marocaine, a-t-il rappelé, ajoutant qu'"au-delà de cette démarche, qui s'inscrit dans le cadre de la mission et du mandat du Haut Commissariat aux Réfugiés, le conseil de sécurité interpelle de manière claire l'ensemble des parties sur la question des droits de l'homme".

Dans le même contexte, a-t-il ajouté, l'Organe exécutif des Nations unies s'est félicité des mécanismes mis en place par le Royaume, à savoir le Conseil National des Droits de l'Homme (CNDH) avec son antenne et sa composante locale et l'institution du délégué interministériel aux droits de l'Homme.

Il a appelé à faire la lumière sur la situation des droits de l'Homme dans les camps de Tindouf, exhortant la communauté internationale et les ONG à se pencher sur le déni du droit à la liberté d'expression et de mouvement dont souffrent les populations de Tindouf, notamment les jeunes.

"La communauté internationale et les instances spécialisées de l'ONU doivent s'enquérir de la situation dans les camps et mettre en place un mécanisme indépendant de nature à garantir une protection quotidienne de nos frères" séquestrés dans les camps, a-t-il souligné.

La situation dans la région ne "peut qu'interpeller la conscience internationale quant au calvaire qu'endurent ses populations dans une prison à ciel ouvert depuis plusieurs décennies", a dit le ministre.

"L'ère de l'endoctrinement, de l'aliénation et de la privation des droits des jeunes est révolue", a ajouté M. Fassi Fihri, mettant en garde contre les menaces terroristes dans la région.

"La majorité des membres du Conseil de sécurité sont plus que jamais convaincus que la région du Maghreb ne peut plus supporter la non résolution de ce conflit au regard des capacités du groupe terroriste d'Al Qaida dans la région et aux attentats terroristes perpétrés dans le voisinage maghrébin", a-t-il dit.

Il a, par ailleurs, indiqué que ce round intervient après l'adoption, en avril dernier, de la résolution 1979 qui est d'une extrême importance dans le sens où elle "consacre les acquis précédents", à savoir la prééminence du plan marocain d'autonomie au Sahara et la nécessité que ces négociations soient empreintes de réalisme et de compromis, tout en tenant compte des efforts déployés par le Maroc en 2006 lors de la présentation de cette proposition.

Le ministre a, également, relevé que ce round a porté aussi sur les ressources naturelles du Sahara et la question de la représentativité des populations sahraouies, précisant, à ce propos que le Polisario ne peut continuer à prétendre être l'unique représentant de ces populations.

Outre M. Fassi-Fihri, la délégation marocaine à ce 7ème round de pourparlers informels était composée de M. Mohamed Yassine Mansouri, Directeur Général des Etudes et de la Documentation (DGED), et de M. Maouelainin Ben Khalihanna Maouelainin, Secrétaire général du Conseil Royal Consultatif pour les Affaires Sahariennes (CORCAS).

- Actualité concernant la question du Sahara occidental/Corcas -





   
2011-06-08   Back Print
 

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