A cet effet, une place a été inaugurée au centre de Tenerife à la mémoire des personnes tuées dans des actes de terrorisme commis par le groupe basque ETA, le polisario, le Mouvement pour l’indépendance des Iles Canaries (Mpaiac) et autres mouvements terroristes.
La cérémonie d’inauguration de cette place a été marquée par la présence du maire de Tenerife, José Manuel Bermudez, et la présidente de l'Association des victimes du terrorisme (AVT), Angeles Pedraza. Bermudez a souligné, à cette occasion, que cet hommage constitue une reconnaissance à la mémoire des victimes canariennes du terrorisme et une reconnaissance également à leurs familles qui ont tant souffert de ces actes.
Cet hommage vient ainsi satisfaire les revendications de plusieurs associations des victimes du terrorisme, dont l’Association canarienne des victimes du polisario (ACAVITE), présidé par Lucia Jimenez, dont le père a été tué, suite à un attentat perpétré en 1976 par des milices armées du polisario contre l'usine Phosboucraa.
Selon l’ACAVITE, 300 familles canariennes sont affectées par les attentats terroristes perpétrés par les miliciens du polisario contre des pêcheurs canariens.
Parmi les attentats de l'époque figurent le mitraillage du chalutier canarien "Cruz del Mar" en novembre 1978 au cours duquel avaient péri sept membres d'équipage ou la disparition, deux ans plus tard, du "Mencey de Abona" avec à son bord 14 marins pêcheurs.
Créée en 2006, l'ACAVITE milite pour obtenir justice et réparation pour les familles des pêcheurs canariens tués durant les années 1970 et le début des années 1980 par des éléments du polisario, alors qu'ils opéraient dans la zone situé entre le sahara marocain et l'archipel des Canaries.
L'ONG canarienne lutte également pour obtenir de l'Etat espagnol et des organisations internationales et nationales une reconnaissance officielle de ces crimes, l'indemnisation des victimes et ayants droit et la réparation des dommages pour en finir avec l'oubli subi depuis plus de 35 ans.
L'ACAVITE avait classé le polisario comme mouvement terroriste à l'instar de l’ETA et du Groupe de Résistance Antifasciste du Premier Octobre (GRAPO).
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